Les Ouvertures : Jeux Ouverts
Les diverses ouvertures qui débutent par 1. é2-é4,é7-é5 portent l’appellation commune de « jeux ouverts », parce qu’elles conduisent en général, à des positions ou les lignes centrales se trouvent ouvertes.
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Les Ouvertures : Jeux Ouverts
Les diverses ouvertures qui débutent par 1. é2-é4,é7-é5 portent l’appellation commune de « jeux ouverts », parce qu’elles conduisent en général, à des positions ou les lignes centrales se trouvent ouvertes.
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Début du Fou Les blancs attaquent la case f7 des noirs, et les empêchent d’avancer leur pion-d en d5. En ignorant la maxime du débutant « sortez les cavaliers avant les fous », les blancs laissent libre leur pion-f, se réservant la possibilité de jouer f2–f4. |
L’immortelle La « Partie Immortelle » est l’une des plus célèbre partie d’échecs jamais jouée ! Cette rencontre sans enjeu opposa en 1851 deux professeurs de mathématiques et maîtres d’échecs, Adolf Anderssen et Lionel Kieseritzky. C’est un véritable symbole du romantisme typique du 19ème siècle, avec ses attaques échevelées et ses sacrifices à répétition. |
Partie des cavaliers 1. é2-é4 …………. é7-é5 2. Cg1-f3………….. Cb8-c6 3. Ff1-c4………….. Cg8-f6 4. Cf3-g5?!…………. d7-d5! 5. e4xd5 I) 5. …………. Cf6xd5? 6. d2-d4! …………. é5xd4 7. 0-0!………….. Fc8-é6 8. Tf1-é1………….. Dd8-d7 9. Cg5xf7!…………. Ré8xf7 10. Dd1-f3+…………. Rf7-g8 11. Té1xé6. Les blancs ont un avantage décisif. | Variante Principale |
Partie des 2 cavaliers Contrairement à la Partie italienne Giuoco Piano 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fc4 Fc5, où les Noirs cherchent juste à maintenir l’équilibre, les Noirs contre-attaquent ici dès le troisième coup. La défense des deux cavaliers fut étudiée par des maîtres de l’école italienne tels que Giulio Cesare Polerio (1548-1612), Giambattista Lolli (1698-1769) et Domenico Lorenzo Ponziani (1719-1796), mais le coup typique de l’école berlinoise 3…Cf6 fut surtout analysé en profondeur au XIXe siècle par Paul Rudolf von Bilguer (1815-1840). La défense des deux cavaliers est une ouverture caractérisée par les coups : 1.e4 e5 2.♘f3 c6 3.♗c4 f6 (l’ordre des coups varie parfois, en jouant 2.♗c4 d’abord). Cette ouverture diffère du Giuoco Piano par le fait de développer le cavalier en f6 au lieu du fou en c5, ce qui ouvre aux Noirs des options plus ambitieuses et plus tactiques1. | Exemple Partie des 2 cavaliers Maric vs A Fuderer 1953 Yugoslav Championship 0-1 |
La Partie Viennoise
Partie Viennoise selon Reuben Fine |
Défanse Russe
La défense Petrov (également connue sous le nom de défense russe) est une ouverture à la position solide, pleine de morsures cachées. C’est l’une des ouvertures les plus fiables aux échecs, populaire à tous les niveaux, du débutant au grand maître. |
Analyse Garry Kasparov vs Anatoly Karpov |
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Défense Philidor
LA DEFENSE PHILIDOR
La défense Philidor est obtenue par les coups 1.e4 e5 2.Cf3 d6. Son code ECO est C41.
1. e4 1…e5 2. Cf3 2…d6
Son nom vient d’un célèbre joueur du XVIIIème siècle, François-André Danican Philidor, qui la recommandait |
Analyse |
Ponziani Il s’agit de l’une des plus anciennes ouvertures : on en trouve trace dans la littérature dès 1497. Elle était prônée par Howard Staunton, qui est considéré comme le plus fort joueur du monde de 1843 à 1851, dans son ouvrage de 1847 The Chess-Player’s Handbook. Durant de nombreuses années, on l’a appelée Ouverture Staunton, ou Partie du Cavalier Anglais. Aujourd’hui, on la nomme généralement Ponziani, de Domenico Lorenzo Ponziani, dont la principale contribution à la théorie de ce début fut la présentation, en 1769, du contre-gambit 3…f5!? Ce début est considéré aujourd’hui comme moins bon que 3.Fb5 (Ruy Lopez) et 3.Fc4 (la partie Italienne), et on ne le voit de ce fait que rarement (et ce à tous les niveaux de jeu). Les principales réponses noires sont 3…Cf6, qui mène à un jeu calme, et 3…d5, qui conduit à des suites plus accrochées. Le contre-gambit Ponziani, 3…f5!? a été utilisé avec succès lors d’une partie entre grands maîtres de 2007 : Hikaru Nakamura vs Julio Becerra Rivero (Championnat des USA 2007). |
La Partie Ecossaise La partie écossaise tire son nom d’un match par correspondance qui a été organisé entre les villes de Londres et d’Édimbourg (Écosse) en 1824. Néanmoins, la suite de coups caractéristique de la partie écossaise est connue au moins depuis la deuxième partie du XVIIIe siècle. Elle a été étudiée par le joueur d’échecs italien Giambattista Lolli (1698-1769) en 1763. Lolli est notamment passé à la postérité pour avoir décrit un schéma de mat effectuée par une dame soutenue d’un pion : le « mat de Lolli ». La partie écossaise débute par les coups suivants : 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.d4 (D). Le dernier coup des blancs engage une lutte immédiate pour le contrôle du centre, cette zone stratégique de l’échiquier composée des quatre cases : d4, e4, d5 et e5. Les noirs ont le choix entre plusieurs possibilités pour défendre leur position, en particulier leur pion e5, attaqué deux fois par le pion d4 et le Cf3, mais défendu qu’une seule fois par le Cc6. 21 À notre niveau, les noirs prennent habituellement le pion d4 (3…exd4 ou 3…Cxd4) pour initier des échanges et soulager un peu la tension centrale. Ils peuvent également choisir de défendre leur pion e5 avec un autre pion (3…d6 ou 3…f6) ou bien avec une pièce (3…Fd6, 3…Df6 ou 3…De7). Dans des cas plus rares, ils décident de ne pas défendre le pion e5 pour contre- attaquer de manière agressive le centre avec un pion (3…d5 ou 3…f5) ou avec une pièce (3…Cf6). Dans ces variantes, les noirs cherchent à déstabiliser leur adversaire et à créer un déséquilibre dans la position. Ils espèrent ainsi obtenir l’initiative23 dans le jeu. Les noirs, surtout lorsqu’ils sont débutants, sont parfois tentés de jouer le coup 3…Fb4+, qui donne certes un échec au roi, mais qui est tout simplement mauvais. | Garry Kasparov-karpov 1/2-1/2 |
Partie des 3 cavaliers Au jeu d’échecs, la partie des trois cavaliers est l’ouverture qui s’obtient après les coups 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Cc3 (l’ordre de ces coups peut varier) lorsque les Noirs ne jouent pas …Cg-f6 par la suite. Il peut notamment suivre 3…Fc5, 3…Fb4, 3…d6, 3…g6 (variante Steinitz) ou 3…f5 (variante Winawer). Si les Noirs jouent Cgf6 par la suite, on obtient une transposition dans la partie des quatre cavaliers qui est ordinairement considérée comme plus avantageuse pour les Noirs que la partie des trois cavaliers. Voilà pourquoi cette dernière est assez rare dans la pratique. |
1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Cc3 Cf6 |
leurs pieces de l aile roi et mettent la pression au centre. |
Kasparov – Karpov, 1990 (1-0) |
Analyse (Histoire)
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La partie italienne est l’une des ouvertures d’échecs les plus anciennes et les plus fréquemment jouées. Elle est également appelée « Giuoco Piano », ce qui signifie en italien « le jeu tranquille ». Elle remonte au 16e siècle et était déjà jouée par les grands maîtres comme Ruy López, Gioachino Greco et Francesco della Pause. C’est une ouverture sûre et solide qui convient aussi bien aux blancs qu’aux noirs et qui ressemble beaucoup à la partie espagnole dans ses premiers coups. La variante la plus populaire du jeu italien est le Giuoco Piano, qui commence après 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Bc4 Bc5. Le nom de cette ligne est une expression italienne qui peut se traduire par « jeu doux » ou « jeu lent », indiquant que cette variation conduit souvent à des jeux de position. Malgré son nom, les Blancs peuvent forcer un jeu plus ouvert en jouant 5.d4 et en entrant dans la variante Attaque centrale. |
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Les variantes : Gambit Evans
Gambit Evans accepté (e4 e5, Nf3 Nc6, Bc4 Bc5, b4 Bxb4) Les Noirs choisissent de refuser le gambit en évitant la prise du pion b4, optant pour une position plus solide mais passive. En d’autres termes, les Blancs sacrifient un pion avec 4. b4, et les Noirs l’acceptent en capturant le pion sur b4 avec le fou. Cela conduit à un jeu vif et tactique, les Blancs continuant généralement avec des coups comme c3, d4, Nc3, et éventuellement Qb3 pour mettre la pression sur la position des Noirs et exploiter l’avance dans le développement. 3) Gambit d’Evans décliné (e4 e5, Nf3 Nc6, Bc4 Bc5, b4) Le Gambit Evans Décliné se produit lorsque les Noirs refusent d’accepter le pion de gambit offert par les Blancs dans l’ouverture du Gambit Evans, dans le but de contrer les intentions agressives des Blancs tout en préservant leur structure de pions. Au lieu de capturer le pion sur b4 avec le fou, les Noirs choisissent de ne pas accepter le gambit et jouent généralement un coup comme 4…Bb6 ou 4…Be7. En refusant le gambit, les Noirs cherchent à éviter les complications et à maintenir une structure de pions solide, sacrifiant ainsi un certain potentiel dynamique au profit de la stabilité. 4) Gambit de Göring (e4 e5, Nf3 Nc6, d4 exd4, c3) Nommée d’après le maître d’échecs allemand Carl Jaenisch, cette variante consiste à sacrifier le pion f2 au lieu du pion b4, ce qui donne lieu à des batailles complexes et tactiques. Ici, les Blancs sacrifient un pion avec 4. c3 pour accélérer le développement et créer des opportunités tactiques. Les Noirs peuvent accepter le gambit avec 4…dxc3 ou le refuser avec des coups comme 4…Nf6. Accepter le gambit conduit à des positions tranchantes et dynamiques où les Blancs cherchent à exploiter le roi exposé des Noirs et à mener le développement. 5) Défense de Stone-Ware (e4 e5, Nf3 Nc6, Bc4 Bc5, b4 Bxb4, c3 Ba5) Une défense moins connue mais intrigante pour les Noirs, visant à maintenir une structure de pions solide et à neutraliser les chances d’attaque des Blancs. Dans cette défense, les Noirs retardent le roque et optent pour une installation solide avec Ba5, évitant les échanges immédiats et visant à contrôler le centre. Bien que cette défense ne soit pas aussi courante que d’autres réponses, elle peut conduire à des positions intéressantes et déséquilibrées où les deux camps ont des chances. |
Aux échecs, l’ouverture du fianchetto roi (aussi connue sous les noms d’ouverture Benko ou Barcza ou Benko-Barcza1 ou Bilek ou d’attaque hongroise), est une ouverture d’échecs caractérisée par le coup 1. g3. | Analyse |
La Partie du Centre est une vieille ouverture. Vers 1900, elle était presque tombée dans l’oubli, car on n’avait pu démontrer que les blancs pouvaient prendre l’avantage. Il semblerait que Jacques Mieses, Ksawery Tartakower et Rudolf Spielmann aient été les derniers forts joueurs à l’avoir adoptée. Par la suite, la Partie du Centre fut peu jouée par les joueurs appartenant à l’élite, jusqu’à ce que Shabalov la remette au goût du jour dans les années 1980. Plus tard, Alexei Shirov, Michael Adams, Judit Polgár et Alexander Morozevich apportèrent également leur contribution à la théorie de la Partie du Centre en participant à la réévaluation de lignes longtemps supposées favoriser les noirs. Ces dernières années, le jeune joueur Nepomniachtchi l’a aussi expérimentée. |
Le Gambit du Roi a été l’une des ouvertures les plus populaires durant plus de 300 ans, et elle a été jouée par nombre des plus forts joueurs (A noter, entre autres parties éblouissantes, l’Immortelle). Néanmoins, les vues des joueurs divergent à son sujet. François-André Danican Philidor (1726–95), le plus grand joueur et théoricien de son temps, écrivit que le Gambit du Roi menait à la nulle si les deux adversaires jouaient les meilleurs coups. Il émit le postulat qu’un gambit attaqué aussi bien qu’il est défendu n’était jamais décisif, que ce soit pour l’un ou l’autre des opposants. » 150 ans plus tard, Siegbert Tarrasch, l’un des plus forts joueurs mondiaux fin XIX°-début XX°, déclarait que cette ouverture constituait « une erreur décisive » et écrivait que c’était « presque de la folie de jouer le Gambit du Roi. » De même le champion du monde Bobby Fischer écrivit un article célèbre : « Bousillons le Gambit du Roi », dans lequel il déclarait : « D’après moi, jouer le Gambit du Roi, c’est se saborder. C’est une défaite forcée. » Et proposait sa Défense Fischer (3…d6) pour réfutation. Graham Burgess, dans son livre The Mammoth Book of Chess, notait l’écart existant entre le Gambit du Roi et la théorie de l’accumulation de Wilhelm Steinitz. Steinitz avait avancé l’argument suivant : une attaque ne peut être justifié que lorsque le joueur a un avantage, et un avantage ne peut être obtenu qu’après que l’adversaire ait commis une erreur. Etant donné que 1…e5 ne semble pas être une bourde, les blancs ne devraient par conséquent pas lancer une attaque. Le Gambit du Roi est très rarement joué de nos joueurs par les grands maîtres, et c’est encore plus vrai à top-niveau. Une poignée de grands maîtres l’utilisent toutefois, parmi lesquels Joseph Gallagher, Hikaru Nakamura, Nigel Short, et Alexei Fedorov. Elle faisait aussi partie de l’arsenal de David Bronstein, qui lui a, presque à lui seul, rendu sa respectabilité. Après lui, Boris Spassky a battu de forts joueurs en l’utilisant, incluant Bobby Fischer, Zsuzsa Polgar, et (lors d’une partie exceptionnelle) Bronstein lui-même. Au niveau « club », le livre de Gallagher Winning with the King’s Gambit, est devenu très populaire, ce qui signifie que les amateurs peuvent être séduits par le Gambit du Roi. |
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Le gambit letton est une ouverture du jeu d’échecs. Il est constitué par les coups : 1.e4 e5 2.Cf3 f5. Son code ECO est C40.
Considéré comme jouable mais très risqué pour les Noirs, le gambit letton (anciennement connu sous le nom de « contre-gambit Greco») est en fait un « gambit en second », un gambit du roi aux couleurs inversées.
Contrairement à la défense Damiano (2…f6), aucune réfutation n’a été à ce jour trouvée pour le gambit letton, même si plusieurs variantes semblent mener à un jeu noir difficile, d’après les désormais très forts modules d’analyse informatiques. Cette ouverture n’apparaît pratiquement jamais à haut niveau. |